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Rencontre avec une étudiante de l'Université

Clémentine Lequeux, étudiante en mobilité sortante

Étudiante partie étudier à Taïwan

"En Asie, les cultures sont très différentes de chez nous et je savais que j’allais être dépaysée par la manière de vivre des locaux. De plus Taïwan est un pays très reconnu pour la qualité de ses ingénieurs. C’était une bonne opportunité dans le cadre de mes études."

  • Bonjour Clémentine, pouvez-vous présenter ?

Je m’appelle Clémentine, j’ai 23 ans et je suis étudiante en dernière année à l’ESITech, l’école d’ingénieur dépendante de l’université de Rouen Normandie.

 

  • Pourquoi avez-vous décidé de partir étudier à l’étranger ? Quelles étaient vos motivations ?

Il est nécessaire dans mon cursus de réaliser plusieurs mois à l’étranger, mais ce n’était pas ma motivation première. J’ai toujours aimé les langues étrangères et découvrir de nouvelles cultures. J’ai eu la chance de beaucoup voyager étant enfant mais il est difficile de découvrir la vie et la culture des habitants lorsque l’on est touriste. Étudier à l’étranger c’est un bon compromis pour voyager, apprendre les coutumes et être dépaysé sans laisser ses études de côté ou réaliser d’année de césure.

  • Pourquoi avoir choisi Taïwan ?

J’ai toujours été attirée par les pays d’Asie. Les cultures y sont très différentes de chez nous et je savais que j’allais être dépaysée par la manière de vivre des locaux. De plus Taïwan est un pays très reconnu pour la qualité de ses ingénieurs. C’était une bonne opportunité dans le cadre de mes études. D’un autre côté le climat y est plus doux qu’en France ce qui permet de profiter des magnifiques paysages, à la fois mer et montagne, lors de l’ensemble du semestre.

 

  • Comment s’est passée l’arrivée là-bas ?

L’arrivée là-bas était un peu particulière. Le vol dure treize heures. Je suis partie de France un lundi à huit heures et je suis arrivée à Taiwan un mardi à huit heures. Une fois sur place j’ai dû effectuer une semaine d’observation sanitaire à l’hôtel. C’était très perturbant car je ne parlais que très peu mandarin et que cela limitait également les interactions sociales. De plus les villes et la nourriture sont très différentes de ce dont on a l’habitude en France. On ne sait pas quoi manger ni où aller, ni même comment prendre les transports en commun. Il faut du temps pour s’adapter. L’arrivée à la National Taïwan University (NCU) m’a permis de vraiment trouver ma place à Taïwan. L’Université nous avait attribué des étudiants locaux pour nous aider et organiser des journées d’orientation pour nous aider à nous retrouver dans le campus et créer des liens entre étudiants internationaux.

 

  • Au niveau universitaire, comment cela se passe ? Quels cours suiviez-vous ? Dans quelles conditions ?

Le système universitaire ressemble à celui de la France avec comme différence la durée de la licence qui est de 4 ans. La plupart des étudiants vivent dans des dortoirs sur le campus. Il y a différents départements et différentes majeures disponibles. Dans chaque majeure il est possible de sélectionner les cours que l’on préfère, on a même l’opportunité de tester les cours pendant deux semaines avant de déterminer son emploi du temps définitif. Un crédit à Taiwan est équivalent à deux ECTS en France.

Je suivais les cours de master 1 de sciences de la santé dans le département de biologie. J’ai aussi pu prendre des cours de mandarin pour mieux m’intégrer. Les cours ont lieu entre 9h et 21h. Ce sont souvent des cours de 3h. La plupart des cours sont disponibles entre 9h et 17h pour laisser aux étudiants l’occasion de pratiquer des activités sportives ou de s’investir dans des associations. Afin de valider mon semestre en France je suivais cinq cours à Taïwan, ces cours ayant principalement lieux le mardi, mercredi et vendredi cela m’a laissé du temps pour étudier ou visiter. Le système de notation n’est pas similaire à celui de la France. Les notes sont sur 100%, pour un étudiant en master il faut 70% pour valider une matière. Les examens ont lieux deux fois par semestre à l’occasion des « midterm » et  « final exams ». Cela peut-être sous la forme d’évaluation écrite, de dossier à rendre ou d’oral.

 

  • Pouvez-vous nous raconter l’une de vos journées types. Parlez-nous de la vie sur place.

J’étais dans le dortoir universitaire pour étudiants en Master qui se situait juste à côté des bâtiments de biologie. Ainsi j’avais la chance je pouvoir me lever peu de temps avant mes cours. J’allais à mes trois heures de cours de la matinée, dispensés en anglais, puis à la pause du midi je prenais un repas rapide si j’avais cours l’après-midi. Si je n’avais pas cours je prenais le temps de me rendre dans les rues adjacentes au campus pour manger local, les étudiants ne cuisinent pas à Taïwan et vont presque tous dans de petits restaurants à prix raisonnables pour se restaurer. Et l’après-midi j’allais en classe ou je prenais le train pour aller a Taipei ou dans d’autres villes à proximité pour visiter. Il n’y a pas beaucoup de devoirs ou de travail à rendre à Taïwan, il était juste nécessaire de réviser parfois ou de préparer des oraux. Les mercredis soir j’allais à l’English café, un lieu où les étudiants locaux et internationaux échangent en anglais pour s’améliorer et se faire des connaissances. Il était également possible de pratiquer toutes sortes d’activités sportives car le matériel et les espaces sont disponibles à la location à de bas prix sur le campus. Une activité commune à Taïwan le soir est également de se rendre dans des« night market », des petits marchés de nuits remplis de street food et parfois d’objets en tous genres.

  • Au niveau de la culture taïwanaise, avez-vous été frappée par certains éléments ?

J’ai été frappée par la gentillesse des habitants. Tout le monde est très avenant et curieux de rencontrer des étrangers. Taïwan est un pays très contrasté avec de grandes villes très développées technologiquement et des campagnes calmes avec de magnifiques espaces naturels. Sur place se mêlent savoir-faire ancestraux comme la poterie, l’art du thé ou la médecine, avec les technologies. Je ne m’attendais pas a voir tant de paysages variés. L’une des choses les plus magnifiques que j’ai pu voir est la diversité des temples qui sont à la fois bouddhistes, confusionnistes et taoïstes. On en trouve presque dans chaque rue, tous plus colorés les uns que les autres. Ils ont tous leurs particularités.

  • Quels bénéfices avez-vous tiré de cette expérience ?

Je suis devenue très autonome à la suite de cette expérience, je ne crains pas d’expérimenter seule ni de découvrir de nouvelles manières de vivre ou de travailler. J’en ressors grandie et capable de me voir avancer dans ma vie professionnelle. Ce voyage m’a poussée à sortir de ma zone de confort et à trouver des solutions alternatives pour progresser. J’ai rencontré des personnes de tous horizons et ayant tous des ambitions très différentes et je peux dire avec certitude que ces amitiés dureront.