Salomé Charton et Vanessa Macrez, lauréates du concours [Ré]Agir !

• Présentez-vous et rappelez-nous comment ce projet est né.

Salomé : Je m’appelle Salomé Charton. Je viens récemment de finir ma licence en Humanités et Monde Contemporain à l’université de Rouen Normandie. Cette année, je suis en service civique en Allemagne au Grandhotel Cosmopolis.
C’est dans le cadre de mon dernier semestre à l’Université que j’ai participé au concours [Ré]Agir ! Un concours qui arrivait à un moment particulier : je revenais de mon Erasmus en Autriche et j’ai trouvé un campus complètement vide dû à la pandémie. Ma participation à ce nouveau projet était pour moi une façon de rester active au sein du campus et d’améliorer la vie étudiante tout en prenant en compte le volet écologique.

Vanessa : Je m’appelle Vanessa Macrez et je suis actuellement en 2e année Sciences du Langage à l’université de Rouen Normandie. J’ai participé à ce concours un peu par hasard, je n’avais pas prévu d’être retenue. Mais, au final, je suis contente de l’avoir fait et je suis fière du chemin parcouru. J’avais décidé d’appeler mon projet Solid-Bac-rité, un petit jeu de mot entre solidarité et bac puisque mon projet d’origine était pensé pour être de petits bac sur roulettes.

Nous avions toutes les deux un projet similaire. On nous a donc proposé de rassembler nos deux idées et de travailler ensemble. C’est ainsi que Solid-Bac-rité est né – un projet qu’on a voulu développer principalement pour les étudiants et le personnel universitaire, en prenant en compte l’aspect écologique.

Nous avons obtenu pour cela un financement de 7 000€, via le Budget Participatif Étudiant “Réagir” co-porté par le Bureau de la Vie Étudiante et financé par la CVEC.

• Cela fait un an que vous avez remporté le prix. Comment a avancé votre projet ? De quel accompagnement avez-vous pu bénéficier ?

Nous avons tout de suite été guidées par le Bureau de la Vie Étudiante (BVE) notamment par Romane Janovet au début puis principalement par Lucile Rouillé, en service civique au BVE qui a assuré le suivi de notre projet et qui nous a aidées pour l’installation des deux cabanes solidaires.

C’était très appréciable d’avoir la possibilité de bénéficier d’un accompagnement aussi soutenu et d’être autonome dans nos choix.

Depuis le mois de juin 2021, le projet s’est progressivement mis en place :

• Longue réflexion sur le projet en lui-même (quelle forme, où, comment, pour qui, quel nom lui donner, continuité et la durabilité du projet à long terme) ;
• Création du logo par Lukas Hinz (collègue du service civique de Salomé) ;
• Rencontre des acteurs impliqués : scénographe de la Karavan Pass (Stéphane Landais) et conceptrice (Lison de Simone), directeurs administratif de composantes (UFR DSEG et UFR Lettres et Science Humaines), directeurs techniques des campus de Mont-Saint-Aignan et Pasteur ;
• Recherche des associations qui soutiendront le projet et possèderont le budget. Rencontre avec les responsables du Bureau de la Vie Étudiante, membres actifs de chaque BDE (BDE LSH et Corpo Pasteur), trésoriers des BDE et notre coordinatrice des projets lauréats du concours [Ré]Agir! (Lucile Rouillé) ;
• Signature de la convention d’attribution de la subvention pour le campus de MSA en janvier (avec le président du BDE LSH, Marie Delafontaine, Lucile Rouillé) ;
• Signature de la convention d’attribution de la subvention pour le campus Pasteur en mars (Lucile Rouillé, Fatima Dellal de la Corpo Pasteur) ;
• Mise en place de la communication : page Instagram, interview (76actu, Tendance Ouest) ;
• Installation à Mont-Saint-Aignan le jeudi 17 mars 2022, suivie de l’inauguration le 22 mars 2022 ;
• Installation à Pasteur le vendredi 18 mars 2022, suivie de l’inauguration le 7 avril 2022.

• Les cabanes ont été inaugurées sur les campus de Mont-Saint-Aignan et de Pasteur. Souhaitez-vous étendre votre projet aux autres campus universitaires ?

Bien sûr, ce serait notre souhait que ce soit installé et développé sur de nombreux campus. Notre objectif est de valoriser l’entraide et de donner une seconde vie à tous les objets qui peuvent être réutilisés. Nous aimerions que le recyclage devienne un geste simple, qu’il n’y ait pas de honte à réutiliser un produit déjà utilisé, mais surtout, penser qu’un objet qui ne sert plus à soi, peut servir à d’autres. Il faut se dire que notre projet est comme une friperie ou une brocante permanente .
Ce serait une très grande fierté de voir notre projet s’établir dans d’autres lieux (tous les campus mais aussi, collèges et lycées).

• Que retenez-vous de cette expérience ?

C’était pour notre part une formidable opportunité de réaliser concrètement un projet qui parle pour nous et pour les autres. Ce fut un challenge dès le début car l’une de nous deux était en service civique en Allemagne. Cela ne nous a pas empêchées de mener à bien notre projet. Nous avons principalement travaillé à distance, guidées par notre coordinatrice du projet qui nous a soutenues et portées durant toute la création du processus.
Ce fut également beaucoup d’apprentissages et de découvertes (la rencontres avec les différents acteurs, trouver des associations porteuses, se montrer flexibles et réactifs face aux imprévus, trouver un canal de communication…).
Nous avons pu laisser une trace de notre passage à l’Université, positive et qui bénéficie à tout le monde. Nous avons également participé à ce mouvement de développement durable à notre échelle certes, mais c’est avec des petits gestes que l’on fait de grandes choses !

Aujourd’hui nos deux cabanes solidaires sont installées au campus de Mont-Saint-Aignan et de Pasteur. Nous vous invitons à venir les découvrir, à déposer votre premier objet- mais pas le dernier et à prendre ce qui vous sera utile !