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Paris 2024 – Voyage à Olympie

À moins d’un an des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, nous continuons notre tour d’horizon des acteurs de l’olympisme au sein de l’université de Rouen Normandie. Ce mois-ci, nous partons à la rencontre de Mathieu Jëol, doctorant du laboratoire CETAPS (Centre d’étude des transformations des activités physiques et sportives) et de l’école doctorale HSRT (Homme, société, risques, territoire) qui revient d’un séjour de trois semaines à Olympie, au sein de l’Académie internationale olympique.

Olympie est connue pour avoir été le théâtre des premiers Jeux Olympiques antiques. Créés au cours du VIIIe siècle avant J.-C., ils ont perduré jusqu’à la fin du IVe siècle après J.-C. Si depuis leur création en 1896 par le baron Pierre de Coubertin, les Jeux Olympiques modernes ne sont revenus que deux fois en Grèce, les deux fois à Athènes en 1896 et 2004, la cité antique d’Olympie garde une place primordiale dans la tradition olympique. Outre les nombreuses ruines d’infrastructures sportives, c’est aussi là qu’on rallume la flamme olympique à chaque olympiade. Par ailleurs, c’est là que l’Académie internationale olympique (AIO) a élu domicile à partir de 1961. Son objectif est d’étudier, enrichir et promouvoir l’Olympisme et ses valeurs en rapport avec les questions mondiales actuelles qui présentent un intérêt olympique et en conformité avec les principes énoncés par les Grecs anciens et les rénovateurs du Mouvement olympique contemporain. C’est là que Mathieu Jëol, doctorant du laboratoire CETAPS et de l’école doctorale HSRT s’est rendu pour participer à un séminaire annuel organisé par l’AIO à destination des post-gradués. Sélectionné par l’Académie nationale olympique française pour être le représentant français lors de ce séminaire, Mathieu Jëol a joué son rôle d’ambassadeur de l’URN et du CEROUEN avec grand plaisir.

S’il a été choisi pour représenter la France, ce n’est pas un hasard. « Avant de faire mon doctorat à Rouen, j’ai fait mes études à Lille. Pendant mon master, j’ai fait deux ans en alternance dans un comité régional olympique et sportif, celui des Hauts-de-France », explique Mathieu Jëol. « J’avais donc déjà, quelques appétences vis-à-vis de l’olympisme. Mais c’est vrai que cela a pris une autre dimension en rejoignant Nicolas Chanavat, mon directeur de thèse, à Rouen. Il est le chargé de mission université olympique et paralympique. Nous avons participé à l’organisation d’événements comme la semaine olympique et paralympique, la journée olympique, et plus récemment le lancement du CEROUEN ».

Tourisme et conférences

Début septembre, Mathieu Jëol s’envolait donc pour la Grèce. La première étape de son voyage l’a mené vers des hauts lieux du tourisme antique : Athènes et son acropole, la ville de Nauplie, mais aussi des lieux plus en lien avec le sujet de l’olympisme en se rendant à Corinthe qui accueillait les jeux isthmiques, Némée qui organisait les jeux néméens et Delphes, théâtre des jeux pythiques. Une fois cette partie tourisme accomplie, direction le berceaux des Jeux Olympiques. « J’ai passé un peu plus de deux semaines à Olympie, au sein de l’Académie internationale olympique. Durant ce séjour, j’ai notamment pu visiter le site archéologique des Jeux antiques d’Olympie », continue-t-il.

Mais si le tourisme faisait partie intégrante de ce séminaire, Mathieu Jëol était également là pour suivre des conférences et participer à des échanges internationaux. « Nous étions quatorze étudiants et nous venions de nations du monde entier. Il y avait quatre Chinois, deux Taïwanais, un Omanais, un Saoudien, un Allemand, un Suisse, un Brésilien, etc. », poursuit le doctorant rouennais. « Nous suivions des conférences de professeurs qui, eux aussi, venaient du monde entier : du Canada, de Belgique, d’Inde et de Grèce évidemment. Il y avait des sujets variés qui touchaient à l’olympisme, comme les Jeux antiques, mais aussi des sujets très actuels, comme par exemple l’héritage des Jeux moderne, les questions de genre au sein du mouvement olympique et sportif ou encore les Jeux Paralympiques. En dehors de ces temps-là, nous avions aussi des temps de travail avec l’ensemble des participants du séminaire ».

Un ambassadeur de l'URN et du CEROUEN

C’est au cours de ces moments de travail que Mathieu Jëol a pu parler de sa thèse, qui s’intéresse aux modèles socio-économiques des clubs de sport amateurs, et évoquer le CEROUEN. « Tout le travail que nous faisions ensemble était très interactif. Chacun amenait son point de vue, son expérience. Moi, par exemple, j’ai pu présenter mon projet de recherche. Lors de cette présentation, j’ai pu parler à la fois de l’université de Rouen Normandie et du tout nouveau CEROUEN. Ce sont des discussions qui se prolongeaient ensuite avec les différents étudiants. Il se trouve qu’il y avait une étudiante d’une université de Pékin qui faisait également partie d’un centre d’études et de recherches olympiques (CERO). C’était bien d’échanger, en gardant en tête l’idée de potentielles futures collaborations ».

Mathieu Jëol était donc à la fois un ambassadeur français, normand et rouennais sur les questions de l’olympisme. « Ambassadeur, le mot est peut-être un peu fort, mais dans l’idée, c’est cela. Le CEROUEN a la volonté de créer du lien avec les autres CERO. Il y en a 65 dans le monde, dans 24 pays différents et donc échanger sur ces sujets c’est vraiment essentiel. Le but est de créer des connexions avec les recherches qui se font sur l’olympisme, à la fois au sein de l’Université de Rouen, mais aussi à l’échelle française et à l’échelle internationale. Ma participation à ce séminaire s’inscrit dans cette logique ».

Les échanges internationaux, essence de l'olympisme

Mais si Olympie était un lieu propice au travail et à la recherche, les jeunes étudiants ne ce sont pas privés de moments plus festifs. « Nous avons fait des soirées où chacun pouvait ramener quelque chose de son pays ou bien faire un petit quiz sur la culture locale. C’était très sympa. Après, il y avait aussi des activités sportives. Il faut savoir que sur le site de l’Académie internationale olympique, il y a deux terrains de beach volley, deux terrains de basket, un terrain de football, une piste d’athlétisme, une piscine. Donc nous avons pu faire du sport ensemble, ce qui nous rassemblait, en plus d’en parler ».

« Ce qui en ressort, c’est vraiment les échanges avec les participants de cultures différentes sur les sujets communs du sport et de l’olympisme », conclut Mathieu Jëol. « Nous avions tout de suite une connexion entre nous, mais avec des points de vue très variés. C’est ce qui a fait la richesse de ce séminaire et de ces échanges ».

Dernière mise à jour : 25/10/23

Date de publication : 24/10/23