Fermer le menu

Connaissez-vous les Cordées de la réussite ?

Porté par le Ministère de l’Éducation nationale et de la jeunesse, le dispositif des Cordées de la réussite propose un accompagnement des élèves dans leur parcours d’orientation. L’objectif est d’introduire une plus grande équité sociale dans l’accès aux formations de l’enseignement supérieur. Le but est de lutter contre l’autocensure des élèves par un accompagnement continu dès la classe de 4e, jusqu’au baccalauréat. À l’université de Rouen Normandie, treize cordées sont organisées par six composantes.

Si un événement comme la Journée portes ouvertes est essentiel et primordial pour l’Université, il est important de mettre en place d’autres dispositifs afin de permettre aux collégiens et lycéens de découvrir leur futur lieu d’études. « La force du dispositif des Cordées de la réussite est qu’il permet à des établissements du supérieur et du secondaire de s’inscrire dans un projet commun visant le développement de l’ambition scolaire et universitaire des élèves sur des périodes où il est encore temps d’aborder le sujet. Il faut éviter la construction d’idées et de représentations qui favorisent l’auto-censure. Les rencontres supérieur-secondaire permettent de lever certains a priori et veulent encourager les élèves à élaborer des projets d’orientation et de formation réalistes et ambitieux », explique Shirley Roussel, chargée d’orientation à la MIO (Mission information orientation) de l’URN.

Les Cordées de la réussite en chiffres

  • 13 Cordées de la réussite à l’URN
  • 8 à dominantes scientifiques
  • 5 à dominantes littéraires et sciences humaines et sociales
  • 6 composantes de l’URN engagées dans le dispositif
  • 44 établissements secondaires impliqués
  • 17 lycées
  • 27 collèges

Le principe des Cordées de la réussite est d’accueillir un groupe d’élèves de collège ou de lycée afin de leurs faire vivre une journée particulière au sein de l’Université. Accompagnés de certains de leurs professeurs, les élèves peuvent ainsi rencontrer des enseignants-chercheurs, découvrir des laboratoires et des salles de classe ou encore profiter de moments plus ludiques. « La MIO participe au dispositif des Cordées de la réussite depuis trois ans », reprend Shirley Roussel. Elle tend à développer des actions qui permettent aux collégiens et aux lycéens de découvrir le fonctionnement d’un campus universitaire, la vie étudiante et les services à l’étudiant de façon ludique. À ce titre, nous organisons des courses d’orientation, des enquêtes et des visites proposant le passage sur 16 points d’intérêts de l’URN. Chaque passage permet de recueillir des informations utiles pour la bonne compréhension du monde universitaire et de favoriser la projection dans les études supérieures. Ces jeux sont souvent accompagnés de mini-ateliers qui permettent d’aborder les formations, le vocabulaire universitaire et l’orientation à l’Université ».

Cette année, l’URN a aussi mis en avant les lauréates du Prix Janssen qui récompense les étudiantes en cursus scientifique engagées et inspirantes. Elles sont venues expliquer leurs parcours et rassurer les potentielles futurs étudiants qui pouvaient avoir quelques blocages.

L’exemple de l’IUT de Rouen

Le mardi 9 avril, une classe de 1ère STL SPCL (sciences et technologies de laboratoire enseignement spécifique sciences physiques et chimiques en laboratoire) s’est rendue à l’IUT de Rouen dans le cadre des Cordées de la réussite. Accueillis par Séverine Tisse, maîtresse de conférences en chimie, ils ont pu passer la journée à découvrir un milieu qu’ils ne connaissaient pas.

 

Les lycéens ont d’abord échangé avec Delphine Vergoz, lauréate du Prix Janssen avant de se rendre dans une salle de travaux pratiques. Ils ont réalisé plusieurs expériences avec des outils dont ils ne disposent pas dans leur lycée. Après un déjeuner au CROUS, ils ont pris part à une enquête « Mystère à l’Université » organisée par la MIO avant de revenir à l’IUT pour découvrir le BUT chimie et GCGP (génie chimique, génie des procédés).

« Cela fait trois ans que nous sommes encordés à l’IUT de Rouen. Nous voulons donner envie aux élèves de venir ici », explique Perrine Lionne, professeur de physique-chimie au lycée Ferdinand Buisson d’Elbeuf. « Mettre un pied à l’IUT permet de désacraliser un peu le campus, la poursuite d’études car c’est quelque chose qui leur fait parfois un peu peur. Les journées comme aujourd’hui permettent de découvrir les parcours, les lieux, ce qui peut les attendre dans le futur. Je pense qu’ils ne se rendent pas compte des conditions de travail, du matériel, de comment tout se passe ici ».

Séverine Tisse insiste sur l’importance de la désacralisation des lieux : « Cela leur permet de voir que l’IUT est un lieu d’études très proche dans son organisation de leur lycée. À travers les manipulations en laboratoire d’analyses, ils voient sur quels appareils ils vont être formés et touchent du doigt des techniques qui sont rapidement abordées au lycée et qui seront approfondies dans leurs études supérieures ». L’enseignante-chercheuse revient également sur l’importance de l’échange avec Delphine Vergoz : « Cela a permis de leur montrer qu’un parcours scolaire et professionnel cela se construit marche par marche ».

Date de publication : 22/04/24