
Rencontre avec un personnel de l'Université
Publié le 08/07/2025
- Pouvez-vous vous présenter et nous dire quel est votre rôle au sein de l’université de Rouen Normandie ?
Je m’appelle Fatma Bounif. J’ai commencé à travailler à l’Université le 1er décembre 1996 sur le campus du Madrillet. C’était un contrat de collectivité CES (Ndlr : Contrat Emploi Solidarité) d’une durée de trois ans. Par la suite, je suis devenue maman et j’ai mis ma carrière entre parenthèses pendant deux ans afin de me consacrer pleinement à l’éducation de mon fils. En 2002, l’Université m’a proposé de revenir et je suis devenue contractuelle. J’ai travaillé à l’IUT de Rouen Normandie, sur le campus de Mont-Saint-Aignan, puis au centre de loisir de l’Université où j’ai exercé pendant 10 ans. En 2008, je suis arrivée à l’UFR Lettres et sciences humaines. Là j’ai eu l’occasion de passer mon concours, que j’ai obtenu en 2016. Depuis je suis titulaire.
- Au quotidien, quelles sont vos principales missions à l’UFR Lettres et Sciences Humaines ?
Je suis en charge de l’entretien des bureaux, des salles de cours et du service audiovisuel. Je suis un peu partout dans le bâtiment Axelrad de l’UFR LSH. J’effectue des tâches d’entretien journalières : vider les poubelles, nettoyer le sol, les tables, les sanitaires…
- Qu’est-ce que vous aimez le plus dans votre métier ?
Je dirais le contact avec les gens. En discutant avec eux, j’apprends beaucoup. C’est bien d’avoir un contact avec des jeunes, des étudiants. Par contre, je parlais plus avec eux avant car il y en avait à mon étage. Il y a aussi mes collègues avec qui je m’entends très bien. J’ai la chance de pouvoir parler d’une multitude de sujets avec eux.
- Y a-t-il une journée ou un moment qui vous a particulièrement marquée ?
La période du Covid a été marquante. Il n’y avait plus d’étudiants dans le bâtiment. C’était triste de ne voir personne, parce cela a duré un certain temps. Deux ans ! Il n’y avait plus personne. Au départ, comme tout le monde, les personnels d’entretien ne sont pas venus travailler. Puis nous sommes revenus avant tout le monde pour remettre les lieux en ordre afin d’accueillir les étudiants et le reste du personnel qui sont retournés au travail petit à petit. Mais les premières sur le terrain, c’était nous. Quand trois semaines avant tout le monde, nous sommes revenues ma collègue et moi, nous étions seules. L’Université et le campus, tout était vide.
- L’été, pendant la fermeture estivale de l’Université, les bâtiments sont nettoyés de fond en comble. Participez vous à ce grand nettoyage ?
En effet, je suis là, mais il y a également une société. J’ai mon secteur. Je suis en charge du 4ème étage. Nous remettons tout au propre. Mais nous nous entraidons, avec ma collègue et avec la société de nettoyage qui est généralement en charge des couloirs et des halls.
- Quel est l’avantage d’être agent d’entretien dans une université et pas dans une entreprise privée ?
Nous sommes peut-être plus libres. Et puis il y a la sécurité de l’emploi, évidemment cela compte. Je me sens bien ici, j’y reste.