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L’URN à la pointe de la pédagogie innovante

Le monde universitaire évolue à chaque instant et c’est bien normal. Depuis la création de l’université de Paris en 1215, date à laquelle l’Université est totalement dépendante de l’église et où la faculté de théologie est la mère de toutes les facultés, jusqu’au 19e siècle, période où on se rapproche de la forme actuelle de l’enseignement supérieur, en particulier avec des cours en amphithéâtre et une construction républicaine à partir de 1896, les changements sont multiples en termes de pédagogie. Ces avancées pédagogiques se sont multipliées au XXe puis au XXIe siècle, notamment poussées par de grands progrès technologiques.

À l’université de Rouen Normandie, l’innovation pédagogique n’est pas en reste. De nombreux enseignants-chercheurs réfléchissent à l’évolution de leurs pratiques et à la manière de transmettre le savoir à leurs étudiants. Le SAPHIRE (Service d’accompagnement à la pédagogie, à l’hybridation, à l’innovation pour la réussite étudiante) et ses équipes travaillent au quotidien pour aider et appuyer les enseignants dans ces évolutions. Nous vous proposons un tour d’horizon des pratiques pédagogiques innovantes au sein de l’URN.

Un travail commun pour évoluer

La majorité du travail du SAPHIRE se fait à destination des enseignants, afin de leur proposer des clés, des outils, des ressources ou des pratiques pour faire évoluer leurs cours. Chacun se nourrit de l’autre. Si parfois l’enseignant peut avoir une demande spécifique et vient chercher aide et conseils auprès du service de l’Université, d’autre fois la situation est inversée. Il n’est pas rare que le SAPHIRE développe des outils pédagogiques et les proposent ensuite aux enseignants qui, eux-mêmes, les utiliseront ensuite avec leurs étudiants.

Le SAPHIRE fait découvrir des méthodes pédagogiques actives et participatives. Il apprend à maîtriser les outils numériques essentiels pour l’enseignement supérieur et pousse à l’échange entre collègues afin de partager des expériences qui fonctionnent.

Entre la pédagogie active, la ludo-pédagogie, l’évaluation des enseignements, les jeux sérieux, les wooclap, l’hybridation de certaines formations, les salles spécifiques, les MOOC… c’est une multitude de dispositifs qui sont mis en place à l’URN afin de faciliter la vie des enseignants et de permettre l’innovation dans les formations.

Finalement, tout ce qui est mis en place par ce travail commun entre SAPHIRE et corps enseignant permet à l’étudiant d’apprendre différemment et de quitter un carcan qui ne convient pas forcément à tous les apprenants. Si les cours magistraux en amphithéâtre restent importants, il est essentiel de faire évoluer les pratiques universitaires afin de proposer aux étudiants des cours variés et qui répondent à leurs attentes.

Retours d’expérience

Nous vous proposons de découvrir, de manière non-exhaustive, comment certains enseignants de l’URN travaillent en lien avec le SAPHIRE afin de créer une forme de pédagogie innovante.

Simulation et jeux sérieux sur les relations praticien/patient

UFR Santé

Thierry Wable, professeur de communication à l’UFR Santé, a mis en place une simulation et plusieurs jeux sérieux sur les relations médecin/patient ou pharmacien/patient. Le premier aspect de cette pédagogie novatrice, la simulation, permet aux étudiants de se confronter à des situations réelles en jouant le rôle du pharmacien ou du médecin dans des pièces spécialement aménagées pour l’exercice. Dans le même temps, d’autres étudiants analysent ce qu’il se passe grâce à une diffusion vidéo.

Par ailleurs, Thierry Wable et le SAPHIRE ont développé des jeux sérieux pour les étudiants en pharmacie. Par thématique, l’étudiant est placé virtuellement derrière le comptoir et accueille un patient avec une demande spécifique (arrêt du tabac, prise de contraception, traitement contre l’acné, retour à domicile après hospitalisation, sortie des urgences pédiatriques, erreur de dispensation…). Il doit écouter et accompagner le patient dans sa démarche, le conseiller, répondre à ses questions, expliquer, le rassurer. Il accumule des points en fonction des compétences qu’il valide.

 

Jeu de société en biologie cellulaire

UFR Sciences et techniques

Le SAPHIRE a accompagné Marie Picot, maîtresse de conférences en biologie et ses collègues Marc Ropitaux, Maîté Montéro et Marie Anne Le Solliec. Ils ont détourné un jeu de société (le jeu Concept) à des fins pédagogiques en biologie cellulaire. Ils ont scénarisé une séance entière de TP pour les L2 biologie sous l’angle de la ludo-pédagogie. Un second jeu inspiré de la fresque du climat a été adapté afin de permettre aux étudiants d’appréhender la recherche expérimentale et le tâtonnement par l’erreur.

 

Cours hybride pour l’UEP SUAPS

Benoît Tamarelle, ESAS à l’UFR STAPS, a travaillé conjointement avec le SAPHIRE pour développer une unité d’enseignement personnalisé un peu particulière. Ils ont monté un cours hybride, pour lequel il a fallu penser à la répartition entre activités à distance et en présentiel tout en la couplant avec de la pratique sportive. Dans ce cours, les étudiants doivent assister à des conférences en ligne, suivre des vidéos didactisées mais aussi s’entraîner régulièrement via des quiz. Pour la pratique sportive, un carnet de suivi à remplir de façon hebdomadaire pour estimer la progression et le ressenti des séances par chaque étudiant a été mis en place. Une évaluation par les pairs, où les étudiants sont répartis en fonction de leurs activités sportives, a également vu le jour afin de maintenir un niveau d’interaction élevé.

 

Évaluation par les pairs

UFR Santé

Outre Thierry Wable, plusieurs enseignants de l’UFR Santé ont pris à bras le corps les enjeux de pédagogie innovante. C’est également le cas de Margueritta Al Zallouha, maîtresse de conférences en pharmacotoxicologie. Cette professeure a mis en place une évaluation par les pairs sur les polluants à l’aide d’une grille de compétences cocréée avec le SAPHIRE. Les étudiants sont répartis en groupes et doivent préparer un exposé qui est ensuite évalué de façon anonyme par les autres groupes d’étudiants. À l’issue de la phase d’évaluation les groupes d’étudiants récupèrent les commentaires apportés à leurs travaux puis en créent une nouvelle version qui, cette fois est présentée, à l’enseignante.

 

Mener un projet de A à Z à l’aide du tiers-lieu

UFR Sciences de l’homme et de la société

Le sociologue Sébastien Rocq travaille chaque année avec ses étudiants de Master afin de les pousser à développer des projets en lien avec leur vécu étudiant. Une fois le projet choisi, les étudiants commencent à réfléchir à sa mise en place et entament les premières démarches. En M2, ils ont le choix de poursuivre le projet entamé l’année précédente ou d’en monter un nouveau avec cette fois-ci la contrainte que le projet doit non seulement être pensé mais concrètement mis en place.

Le tiers-lieu, appelé aussi l’Atelier, est l’endroit idéal pour mener tous les projets qui émergent. Il facilite le travail de réflexion grâce à la disposition de la pièce permettant aux étudiants de se déplacer, de prototyper et de se projeter plus aisément que dans une salle classique. Le tiers-lieu a servi à la mise en place concrète d’évènements qui ont vu le jour dans ce cours comme le Pets Day ou la soirée cocktail de bienvenue pour les étudiants internationaux.

Dernière mise à jour : 03/07/25

Date de publication : 02/07/25