Rencontre avec un personnel de l'Université
Mathilda Clennell, cheffe de projet pour TRANSITION
Institut T.URN
« Travailler dans ce domaine me permet d’être alignée avec mes valeurs et de donner un sens au quotidien. Ce que je préfère par-dessus tout c’est le travail en équipe au sein de l’institut T.URN. Nous ne sommes jamais seuls face à certaines situations frustrantes. »
Publié le 25/11/2025
- Présentez-vous ! Quel est votre rôle au sein de l’université de Rouen Normandie ?
Je m’appelle Mathilda Clennell, je suis cheffe de projet pour TRANSITION. J’ai un rôle de coordination pour garantir la réalisation des objectifs du projet. Je suis responsable de l’équipe recrutée sur le projet et je fais en sorte que chacun et chacune puisse mener ses missions dans de bonnes conditions. Je m’occupe également du suivi budgétaire et du reporting auprès de l’ANR, en lien avec le gestionnaire administratif du projet et les quatre autres partenaires.
- Le projet TRANSITION fait partie des grands projets structurants de l’établissement. Pouvez-vous nous en dire plus sur lui ?
Le projet TRANSITION (ANR-23-EXES-0013) a été remporté dans le cadre de l’appel à projet France 2030 ExcellencES. Avec un financement de 5,4 M€, l’URN s’associe avec quatre partenaires : l’INSA Rouen Normandie, l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Normandie, le CNRS et le CHU de Rouen. De façon opérationnelle, le projet est adossé à l’Institut des transitions (ou Institut T.URN) de l’Université. L’équipe sera constituée à terme de neuf personnes qui viendront renforcer les pôles « formation » et « recherche » de l’institut.
De manière très simplifiée, le projet vise à amplifier la formation sur les transitions socio-écologiques auprès des étudiants, du personnel et des enseignants-chercheurs, et à développer une recherche pluridisciplinaire sur les multirisques liés au changement climatique. Le projet est ancré sur le territoire normand et plus particulièrement sur la vallée de la Seine.
- Concrètement, qu’est-ce qui a été mis en place depuis le lancement de ce projet ?
Plusieurs actions ont déjà vu le jour. À titre d’exemple, côté formation, 30 heures d’enseignement sur la transition écologique pour un développement soutenable (TEDS) ont été mises en place en licence (10h en L1 et 20h en L2). Côté recherche, par exemple, le Centre d’expertise scientifique sur le multirisques (CESM) a été mis en ligne. La première année a également permis de mettre en place la comitologie. Nous avons organisé notamment les premiers comités pour la formation et pour la recherche avec les partenaires afin de partager les enjeux sur chaque axe.
- Les premières rencontres du multirisques viennent de se terminer. Que retirez-vous de cette expérience et de cet événement ?
Cette première édition a montré toute l’importance d’étudier les risques et les multirisques de façon décloisonnée : que ce soit au sein de l’Université avec la recherche pluridisciplinaire, et au-delà avec les partenaires du projet, mais aussi en travaillant avec les acteurs socio-économiques.
Ces rencontres ont également représenté un moment fédérateur, au sein de l’équipe et avec les intervenants et participants. Nous commençons déjà à réfléchir à la prochaine édition.
- Quels sont les prochains événements organisés autour du projet TRANSITION ?
Dès le mois de janvier nous organisons une rencontre pour les doctorants dont les thèses portent sur des sujets liés au projet. Nous réfléchissons à un évènement qui aurait lieu au printemps, et bien sûr nous aurons les Rencontres climat et multirisques à l’automne 2026.
- À titre personnel, que préférez-vous dans ce travail autour des transitions socio-environnementales ?
Pour moi, travailler dans ce domaine me permet d’être alignée avec mes valeurs et de donner un sens au quotidien. Ce que je préfère par-dessus tout c’est le travail en équipe au sein de l’institut T.URN. Nous ne sommes jamais seuls face à certaines situations frustrantes, et échanger sur les missions très variées des collègues est très enrichissant et motivant.
- Pourquoi est-ce aussi important de faire un travail quotidien de sensibilisation à ces transitions auprès de la communauté universitaire ?
L’Université a un rôle essentiel à jouer, que ce soit pour la formation ou pour la recherche. Pour cela, toute la communauté universitaire doit être embarquée, afin que chacun et chacune s’approprie les enjeux des transitions socio-écologiques et y trouve du sens. Ainsi, plusieurs actions, à différentes échelles, sont nécessaires : de la sensibilisation générale à la recherche pointue, en passant par la formation initiale et continue.