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Rencontre avec un étudiant de l'Université

Louise Mopin, étudiante en mobilité sortante

Étudiante en 3ème année de Licence Humanités à l'UFR Lettres et Sciences Humaines

"Je ne trouve aucun point négatif à cet Erasmus, c'était tout simplement magique, et je remercie l'Université ainsi que la région de nous laisser l'opportunité de vivre cette expérience, en nous aidant qui plus est avec des bourses pour vivre et profiter pleinement de cet échange à l'étranger."

  • Présentez-vous.

Je m’appelle Louise Mopin, récemment diplômée d’une Licence Humanités – Science Politique . J’ai eu la chance de pouvoir partir en Erasmus à Barcelone en Espagne durant 6 mois, de janvier à juillet 2021, en pleine crise sanitaire pour étudier au sein de la Universitat de Barcelona (UB) (magnifique université en passant) et cet Erasmus a été d’autant plus beau, qu’il est venu clôturer ma licence à l’université de Rouen Normandie. Même si mon échange initialement prévu à Mexico a été annulé pour être remplacé par Barcelone, je ne regrette en aucun cas cette expérience à l’étranger ; elle était très importante pour moi, et ne pas être sûre de pouvoir partir m’angoissait terriblement. J’étais même prête à redoubler pour la vivre, pour dire.

 

  • Comment avez-vous préparé votre départ ?

Il faut savoir que les préparatifs d’un Erasmus sont importants : en plus des papiers pour les deux universités à remplir et à retourner dans des délais limités, il faut aussi faire un travail de recherche personnel à côté, afin de sélectionner ses cours sur le site de son l’université d’accueil, se renseigner sur les langues d’enseignement de chaque cours, et s’assurer qu’ils collent entre eux. C’est un travail conséquent, mais très important, et je ne le regrette pas, car j’ai adoré suivre les cours que j’avais sélectionné.

 

  • Pouvez-vous nous parler de votre expérience ?

J’ai passé 6 mois merveilleux. Même si les journées de cours étaient assez chargées (5 ou 6h de cours à la suite sans pause, ou rarement), c’était assez bien organisé pour que je puisse aussi profiter de la capitale catalane. Barcelone est une très grande ville, qui se suffit à elle-même, tellement il y a de choses à faire. La vie culturelle et sociale y est très riche. Il y a la plage, beaucoup de musées, de parcs, de rues magnifiques, de petites villes balnéaires à proximité à visiter facilement par le train comme Sitges, et j’en passe. J’ai eu un véritable coup de cœur pour cette ville que j’avais pourtant déjà visité une fois 4 ans auparavant, mais y vivre est totalement différent.

Ce qui m’a tout de suite plu à Barcelone, c’est la convivialité, qu’elle soit dans ma vie quotidienne ou à l’université. J’avais d’ailleurs le choix entre aller en cours en présentiel, ou suivre les cours en ligne. Les professeurs et les autres étudiants étaient très disponibles pour m’aider en cas de besoin. Il faut savoir qu’à Barcelone, le catalan prime sur le castillan. C’est une question d’adaptation, et en tant que francophone, on arrive rapidement à se repérer sur les sites internet académiques en catalan ou encore dans la rue. Là-bas, on appelle les professeurs par leur prénom, on participe activement en classe en prenant la parole, et il y a beaucoup de contrôle continu ; c’est quelque chose que j’ai vraiment préféré par rapport au système français. On a aussi des partiels terminaux, mais avec les contrôles hebdomadaires et les essais à rendre, la pression est moindre à la fin du semestre. J’ai d’ailleurs eu de très bonnes notes, malgré le fait que j’ai été mise au même niveau que les étudiants locaux (il n’y avait pas d’aménagement spécifique pour la seule Erasmus de chaque cours que j’étais, et ce n’est pas pour autant que ce n’est pas faisable, au contraire !).

 

  • Quels sont les bénéfices que vous en avez tirés ? 

Même si j’y ai vécu avec les restrictions sanitaires, beaucoup de choses étaient ouvertes comparé à la France. Je n’ai pas du tout eu le sentiment de ne pas vivre pleinement mon Erasmus à cause de ça, car le couvre-feu était assez tard et les bars et restaurants étaient ouverts. Mais j’y ai aussi vécu sans les restrictions, et c’est là que j’ai réellement pris conscience de l’effervescence de la ville. C’est une ville très internationale, où il y a énormément d’étudiants des quatre coins du monde. Les gens sont très sociables, c’est impossible de ne pas se faire d’amis. Pour ma part, j’avais choisi de vivre dans une colocation (en plein centre-ville et à 5 minutes à pieds de mon université, donc idéale), avec des personnes que je ne connaissais pas au départ, et je me suis fait des amis pour la vie. C’est aussi un gros avantage pour pratiquer les langues étrangères ! Choisir de vivre seule en Erasmus serait, selon moi, une grossière erreur !

 

  • Qu’est-ce que vous aimeriez dire aux étudiants qui hésitent ou souhaitent partir ?

Partir en Erasmus est aussi une expérience non-négligeable sur le CV. C’est quelque chose qui est très apprécié, que ce soit pour les candidatures de Master ou le monde professionnel, il faut en avoir conscience. Je ne peux que recommander aux futurs étudiants d’oser partir à l’étranger, vous ne le regretterez pas. C’est normal d’avoir une appréhension au départ, mais elle se dissipera très rapidement. Vous vivrez sûrement les meilleurs moments de votre vie. Je m’y sentais tellement bien que j’ai refusé de revenir en France pour les vacances de Pâques, et j’en ai profité pour visiter l’Espagne, notamment l’Andalousie, puis Madrid en juillet lorsque j’ai prolongé mon séjour d’un mois. Je ne trouve aucun point négatif à cet Erasmus, c’était tout simplement magique, et je remercie l’Université ainsi que la Région de nous laisser l’opportunité de vivre cette expérience, en nous aidant qui plus est avec des bourses pour vivre et profiter pleinement de cet échange à l’étranger.