
Rencontre avec une étudiante de l'Université
Publié le 25 juin 2025
- Présentez-vous !
Je m’appelle Camille Delabarre et j’ai 24 ans. Cette année j’étais en licence administration publique à l’IPAG (Institut de préparation à l’administration générale) de l’université de Rouen Normandie. Avant cela, j’ai fait un DUT technique de commercialisation, une année de césure, une première année en sciences de l’éducation puis le diplôme universitaire préparation aux concours proposé par l’IPAG. Tout cela, à l’URN. Je n’ai jamais quitté Rouen, bien que je me sois beaucoup réorientée. Dans le futur, j’aimerais travailler dans la fonction publique territoriale, idéalement dans l’urbanisme. Pour cela je rentre en Master au mois de septembre.
- Pouvez-vous parler de l’IPAG ?
C’est un institut qui prépare à tous les concours de la fonction publique. La maquette des cours est très variée. Il y a du droit, de l’urbanisme, de la finance publique, des cours de langues. Nous nous préparons également aux épreuves des concours en travaillant les notes de synthèse ou l’entretien avec un jury. C’est un panel de matières qui est très large. Je trouve que c’est justement ce qui fait la force de l’IPAG. Quel que soit le concours qu’on veut préparer, on va trouver son bonheur.
Pour ma part, je suis quelqu’un de très curieuse. Je ne voulais pas faire qu’une seule matière mais avoir un éventail plus large. C’est ce qu’offre l’IPAG. Il y avait forcément des matières qui allaient me plaire. L’autre chose qui est bien, c’est que nos cours sont pris en charge à la fois par des enseignants de l’IPAG et par des intervenants extérieurs, des professionnels qui travaillent dans une métropole, dans une mairie.
Dernier gros avantage de l’IPAG : c’est une composante à taille humaine. Nous sommes une vingtaine par promotion, ce qui permet un échange facile avec les professeurs et les intervenants. Nous pouvons vraiment intervenir, prendre la parole, exprimer nos opinions, poser des questions.
- Ce n’est pas forcément la composante la plus connue de l’URN, pourquoi avoir choisi ce cursus ?
C’est un peu le fruit du hasard. L’IPAG est en partenariat avec la DGFIP, la direction générale des finances publiques. Or, lors de la dernière Armada la DGFIP avait un stand. En me promenant sur les quais lors de l’événement, j’ai été attirée par leur stand et c’est eux qui m’ont présenté l’IPAG afin de pouvoir préparer les concours de la DGFIP. Et c’est comme ça que je suis arrivée à l’IPAG.
- L’IPAG organise un important TD en gestion de projets. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Chaque année, dans le cours de gestion de projet, les élèves de l’IPAG travaillent en lien avec la métropole de Rouen Normandie. Aidée par Maëlle Dano, chargée de communication de la métropole, un projet est monté dans le cadre du budget participatif. Chaque année, il y a un budget qui est alloué à ce projet, généralement dans le cadre de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire, en lien avec les enjeux socio-environnementaux.
Cette année, il nous a été proposé de travailler sur le réaménagement du square Croix d’Yonville, à proximité de Mont-Riboudet. C’est un petit square que peu de personnes connaissent. Notre TD a vraiment été axé autour de ce projet. Il y a tout de même eu quelques cours théoriques sur le sujet mais également un travail sur le terrain. Nous nous sommes déplacés plusieurs fois pour voir le square. Nous avons fait des plans et des maquettes, rencontré des intervenants, notamment un élu de la ville de Rouen et des personnes qui fréquentent habituellement l’endroit.
Ce qui est bien c’est qu’il a fallu se confronter à la réalité du terrain. Il y a des choses théoriques qu’on aimerait faire et qui ne peuvent pas l’être en pratique. Par exemple, il y avait l’envie de mettre des toilettes. Mais pour cela, il faut un raccordement à l’eau, donc que ce soit près de la route. Et finalement cela parait compliqué à mettre en place. Autre exemple, le terrain est en pente, donc si l’on veut mettre un terrain de pétanque, cela demande des aménagements. Même chose si l’on veut accueillir des personnes à mobilité réduite. Nous nous sommes confrontés à la réalité technique. Il a aussi fallu prendre en compte les normes de sécurité. Initialement, nous avions à l’esprit l’installation de cabanes dans les arbres, mais cela s’est avéré trop dangereux.
Ce projet inclut toute la promotion. Au départ il y a des petits groupes pour avoir le plus d’idées possibles, puis ensuite les travaux ont été mis en commun. Au final, nous n’avons proposé que deux maquettes. Ce n’est pas du tout une compétition. Le but n’est pas que tel projet ou telle équipe l’emporte. Le but est d’échanger tous ensemble pour que le projet de la classe soit accepté.
- Qu’est-ce que ce TD et ce projet vous ont apporté ?
La première chose qui me vient à l’esprit c’est d’avoir pu voir la réalité du terrain. Cela a également été super de pouvoir faire germer nos propres idées. Pour une fois, ce n’était pas de l’apprentissage mais nos réflexions. Ce projet a également permis de rencontrer une multitude de personnes comme des élus et d’ainsi nous confronter à la réalité du territoire. Nous avons vraiment vécu cela comme des porteurs de projet.
En fait, ce que cela apporte d’un point de vue professionnel, c’est que l’on se rend réellement compte de la réalité des choses. Nous sommes partis avec une idée en tête, mais celle-ci évolue grâce au terrain. Nous avons aussi appris à fonctionner avec un budget limité.
Au niveau personnel, j’ai adoré me déplacer, analyser le square et rencontrer des personnes qui nous ont aidé sur le projet. Le fait d’avoir un projet sur toute l’année, qu’on a envie de porter, qu’on a envie de défendre, qui nous tient à cœur, c’est vraiment génial.
- Et maintenant, quelle est la suite pour ce projet ?
Ce n’est plus entre nos mains. Le projet a été déposé, à la mi-juin auprès de la mairie de Rouen. S’il est adopté, c’est la promotion d’après au sein de l’IPAG qui devrait se charger du développement. Ils vont reprendre ce qu’on a créé, peut-être même ajouter leur touche puis suivre les travaux.