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Rencontre avec un étudiant de l'Université

Artur Shevchuk, étudiant en Master chimie XL Chem

UFR Sciences et techniques - Laboratoire SMS

« Dès que je n'ai pas de cours, je vais au laboratoire. Il y a un vrai lien entre formation et recherche. Ce qui est vraiment bien et qui m'a énormément intéressé, c’est qu’à l’instar d’une école de commerce, nous avons aussi des cours de management, de leadership, de logistique, de négociation, de marketing, ou encore de finance. »

Publié le 3 juin 2025

  • Pouvez-vous vous présenter ?

Je m’appelle Artur Shevchuk et je vais avoir bientôt 23 ans. Actuellement, je suis en Master 1 chimie XL Chem. Je me suis retrouvé dans les études un peu par hasard. Au lycée, je n’étais pas très bon scolairement parlant. Cela ne m’intéressait pas, je n’avais pas envie de faire des efforts, je n’avais pas de bonnes moyennes. Malheureusement pour moi, j’étais en terminale l’année du Covid19, quand le bac s’est joué sur le contrôle continu. Je me suis donc retrouvé au rattrapage et là j’ai dû travailler pour relever mes notes.

J’ai eu mon bac et je me suis rendu compte que quand je me mettais à travailler franchement, je m’en sortais bien. Mes parents m’ont donc poussé à faire des études. J’aimais bien les sciences depuis tout petit, notamment la chimie et donc je me suis inscrit en L1 chimie à l’université de Rouen Normandie. Au départ j’ai eu un peu de mal avec le système universitaire, mais une fois que j’ai su m’adapter, tout s’est bien passé.

Pendant mes premières années d’études, il y a un professeur qui m’a vu évoluer et qui m’a dit que j’avais du potentiel. En L3, il m’a proposé un stage dans son laboratoire, l’unité de recherche SMS (Sciences et méthodes séparatives). Puis il m’a incité à continuer l’année suivante, en Master chimie XL Chem pour un projet sur deux ans. En M1, je suis toute l’année dans le laboratoire et je fais de la recherche en cristallisation. L’année prochaine, en M2, je vais aller en stage à Bruxelles pour continuer à étudier la cristallisation.

 

  • Le Master chimie XL Chem est un peu particulier. En quoi est-ce le cas ?

C’est une graduate school. En résumé, j’ai pu choisir mes cours et je n’ai pas de travaux pratiques (TP).  Dès que je n’ai pas de cours, je vais au laboratoire. Il y a un vrai lien entre formation et recherche.  Ce qui est vraiment bien et qui m’a énormément intéressé, c’est qu’à l’instar d’une école de commerce, nous avons aussi des cours de management, de leadership, de logistique, de négociation, de marketing, ou encore de finance.

Pour revenir à la partie laboratoire, dès que je n’ai pas de cours, je vais travailler sur ma recherche sur la cristallisation. En quelques mots, les molécules qui vont composer la matière solide vont pouvoir se placer de différentes manières. Cela s’appelle le polymorphisme. Moi, j’étudie cela parce que selon les placements de ces différentes molécules, la finalité de la matière qu’on va obtenir n’aura rien à voir. Il n’y aura pas les mêmes propriétés physiques. C’est quelque chose de très important dans le milieu pharmaceutique. Tout le monde ne fait pas autant de recherche en Master.

 

  • Au départ vous n’aviez pas envie de faire de longues études et finalement, vous y voilà. Comment cela se fait-il ?

Tout part de la volonté. C’est un peu ma philosophie. Quand je suis arrivé à l’Université, j’avais un niveau mauvais comparé à celui des autres. Je dirais même que j’étais nul. Mais une fois que je me suis donné les moyens de réussir, que je me suis donné à fond et que j’ai changé ma mentalité en me disant que j’en étais capable, tout est allé pour le mieux. Tout le monde est capable de réussir.

 

  • Vous avez également participé récemment à un shooting photo pour l’URN. Est-ce important de s’investir pour son université ?

Dans la vie en général, j’aime m’investir. J’ai plusieurs travails à côté de ma vie étudiante : restauration, événementiel, accueil. Je fais également beaucoup de sport et notamment de la boxe.

Pour évoquer le shooting, je peux vous dire que c’était vraiment bien. Rencontrer de nouvelles personnes, dans le cadre universitaire mais hors des cours, c’est très agréable. Tout le monde était sympathique, nous étions entre personnes de bonne volonté car lorsque l’on participe à ce type de shooting, il n’y a rien à gagner derrière. On accorde du temps, pour découvrir de nouvelles choses, pour rencontrer de nouvelles personnes. Il faut être ouvert d’esprit, ne pas se mettre de barrière, essayer de nouvelles choses et cela permet de vivre de belles expériences.

 

  • Vous êtes Ukrainien, vous vivez en France, voyez-vous votre avenir au niveau international ?

Je suis né en Ukraine, mais je suis arrivé en France vers 6 ou 7 ans. J’ai fait toute ma scolarité ici. Je suis en France avec ma mère, mais le reste de ma famille vit toujours en Ukraine. J’y allais toutes les vacances jusqu’à la pandémie de Covid19, depuis je n’y suis plus retourné. Cela fait un peu bizarre car cela fait très longtemps dorénavant. J’ai demandé récemment la nationalité française car avec la guerre en Ukraine, je n’arrive pas à refaire faire mon passeport ukrainien.

Je parle ukrainien, russe, français, anglais. Plus tard, j’aimerais vivre à l’étranger, essayer d’habiter dans plusieurs pays avant de savoir dans lequel m’installer. Je suis attiré par plein de villes, sur tous les continents. On verra bien.