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Rencontre avec deux étudiantes de l'Université

Pauline Lahlah et Salomé Tasse, étudiantes en pharmacie

Association UNISSE

« Notre but est de proposer des actions mais également sensibiliser autour de thèmes de santé publique. Nous souhaitons agir de manière locale, car il y a besoin de solidarité locale. »

Publié le 12 novembre 2025

À deux semaines de la course « à cœur ouvert», rencontre avec deux des organisatrices.

  • Présentez-vous !

Salomé Tasse : Je m’appelle Salomé, je suis étudiante en 5e année de pharmacie à l’UFR Santé de l’université de Rouen Normandie et présidente de l’association UNISSE.

Pauline Lahlah : Quand à moi, je suis Pauline Lahlah, étudiante en 6e année de pharmacie et chargée relationnel d’UNISSE.

 

  • Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire ces études de pharmacie ?

ST : Les nombreuses possibilités qui se cachent après des études de pharmacie sont parfois mal connues. Pour ma part, j’ai toujours souhaité exercer un métier dans la santé, au plus proche des patients. Un métier dans lequel à la fin de la journée, je peux me dire : « j’ai servi à quelqu’un ».

PL : À titre personnel, j’ai pris connaissance des différents chemins au sein de cette filière alors que je faisais déjà ces études. Les métiers en pharmacie doivent être mieux mis en lumière afin de mettre un terme à la vision stéréotypée que les jeunes bacheliers peuvent s’en faire. J’ai pour ma part un grand frère pharmacien m’ayant présenté les études qu’il faisait à l’époque. La pharmacie représente une place et un équilibre au sein de la sphère médicale qui correspond à mes futures attentes professionnelles. Je partage l’avis de Salomé, rien de plus satisfaisant que de conseiller, sensibiliser et accompagner les patients dans leur parcours médical !

 

  • Qu’est-ce que vous aimez particulièrement dans les études en pharmacie ?

ST : Ce que je préfère c’est la diversité de la formation. Être pharmacien demande d’être connaisseur de nombreuses spécialités mais spécialiste de rien, ce qui je vous l’accorde peut parfois être légèrement frustrant. Dans une même journée, on peut passer de l’apprentissage des champignons aux molécules traitant des maladies chroniques en faisant un détour par des cours de communication pour savoir prendre en charge un patient bavard au comptoir. C’est donc des études exigeantes mais très diversifiées ce qui permet qu’elle plaise à des profils d’étudiants bien différents.

PL : La pharmacie ce n’est pas juste apprendre une liste de médicaments, c’est bien plus. Il y en a pour tous les goûts. J’aime vraiment la polyvalence que proposent les différentes matières de cette filière. Plusieurs professeurs m’ont transmis une règle que je tente d’appliquer au quotidien et qui a drastiquement changé la façon dont j’appréhende mes études : « Il ne faut pas apprendre par cœur, mais comprendre ».

 

  • Pouvez-vous nous expliquer brièvement la diversité des métiers de la pharmacie ?

ST : En pharmacie, il y a trois filières :

En officine, c’est le pharmacien derrière son comptoir, un professionnel de santé qui se doit d’être à l’écoute et de détecter des situations d’urgence pour rediriger. C’est un gestionnaire d’entreprise et d’équipe. En somme, c’est plusieurs métiers regroupés sous la casquette d’un seul.

En industrie, c’est le pharmacien qui se retrouve à chaque étape du développement d’un médicament. Il peut aussi intervenir au niveau législatif ou même faire partie de l’équipe de communication de laboratoire cosmétiques.

En internat, c’est le pharmacien de l’hôpital ou de laboratoire de ville. C’est aussi le pharmacien hygiéniste d’un hôpital qui s’assure qu’en cas de porteur de maladie/bactérie infectieuse, la quarantaine soit respectée pour éviter les transmissions. Le pharmacien en laboratoire, c’est celui qui analyse vos cellules sanguines après votre prise de sang et qui vous constitue le compte-rendu. Le pharmacien à l’hôpital c’est celui qui s’assure que les services de l’hôpital soient affrétés en médicaments et en dispositifs médicaux, c’est aussi celui qui va au pied du lit du patient pour connaître les traitements pris à l’extérieur.

PL : Et encore, il est impossible d’être exhaustive, car il existe aussi des voies de spécialisation moins connues comme pharmacien humanitaire, pharmacien à Santé Publique France, pharmacien de sapeur- pompier, pharmacien militaire…

ST : Toutes les deux nous suivons le cursus pour devenir pharmacien d’officine.

 

  • En parallèle de vos études, vous avez décidé de lancer avec d’autres étudiants en pharmacie, UNISSE une nouvelle association étudiante humanitaire et sociale. De quoi s’agit-il ?

PL : UNISSE est l’initiative de quatre étudiants issus de différentes promotions de pharma mais ayant l’objectif commun de tendre la main. Une association solidaire et humanitaire était manquante à notre filière et souhaitée par les étudiants depuis de nombreuses années. Nous avons décidé d’agir.

ST : Notre but est de proposer des actions mais également sensibiliser autour de thèmes de santé publique. Nous souhaitons agir de manière locale, car il y a besoin de solidarité locale, et on l’oublie souvent. Selon l’expérience et les moyens acquis, nous aimerions étendre nos champs d’actions.

 

  • Pour acquérir de nouvelles compétences en gestion de projets utiles dans le cadre de la création de l’association, vous avez intégré le programme « Les jeunes pousses » de l’URN. Pouvez-vous nous en dire plus ?

ST : J’assiste à ce programme dans le cadre d’une option à choisir en 5e année de Pharmacie filière Officine. C’est un programme accessible à tous les étudiants de l’université de Rouen Normandie. Il permet de rencontrer des étudiants d’environs bien différents, de co-créer ensemble et mener un projet d’entrepreneuriat. La soirée de lancement a permis de découvrir tous les porteurs de projets et d’en rejoindre un. Tout au long de l’année scolaire, nous aurons des soirées/cours du soir à thème permettant de découvrir toutes les étapes d’un montage d’entreprise. Ce programme développe vos soft-skills, les compétences douces, vous fait sortir de votre zone de confort et change des cours magistraux donnés en faculté. C’est super !

 

  • Depuis quelques mois, vous travaillez à l’élaboration d’un premier projet : la course « à coeur ouvert». Comment vous est venue cette idée de course solitaire ? Comment cela va se dérouler ?

PL : En janvier 2025, songeant aux projets que je souhaitais mettre en place pour cette nouvelle année, j’ai envisagé un défi fou, celui d’organiser une course caritative au profit d’une association me faisant particulièrement écho : Mécénat Chirurgie Cardiaque. Un enfant sur 100 dans le monde, naît avec une malformation cardiaque. L’association offre un nouvel espoir de vie aux
enfants malades du cœur et n’ayant pas la chance d’être opérés dans leur pays. Le sport et la volonté de mise en mouvement font partie intégrante du quotidien de beaucoup de personnes aujourd’hui. Ainsi, l’idée de se rassembler en ce sens, autour d’une cause solidaire et commune, me paraissait être une évidence.

Cet événement marque le lancement de notre association UNISSE. Celle-ci reflète la volonté d’étudiants en pharmacie, souhaitant tendre la main. Nous nous mobilisons autour d’actions de solidarité et de sensibilisation en santé publique. Salomé, Nathan et Baptiste ont décidé de croire en mon projet en s’alignant à mes côtés afin de porter l’évènement sous la bannière d’UNISSE.

Ce projet prend également vie, grâce au soutien de Rouen Sports, une association visant à fédérer, coordonner et soutenir les clubs sportifs. Elle organise des évènements et développe des projets sportifs sur le territoire Rouennais. Cette manifestation entre dans le cadre d’un rendez-vous « Rouen’ing » thématisé autour de l’association Mécénat Chirurgie Cardiaque. Cette course n’est pas officielle, non chronométrée, ni classée. Nous souhaitions que dans un quotidien nous faisant courir après la montre, nous puissions nous accorder le cadeau de l’oublier un instant et de courir/marcher en pleine conscience de la beauté de notre mobilisation. Se réunir, partager, sourire et célébrer ce moment d’union solidaire et sportif !

L’objectif de cette course est de sauver la vie d’un enfant. 12 000€ sont nécessaires pour sauver un enfant, une somme colossale, que nous n’atteindrons certainement pas, mais quelque soit le montant récolté, il participera de toutes évidences à cette prise en charge.

Participer à la course « à cœur ouvert»

Rendez-vous : le dimanche 30 Novembre 2025
Pour qui ? Ouvert à tous, et rendu accessible pour le plus grand nombre !
: Quai bas, Rouen rive gauche
Heure : 10h
Distances : 5 km de marche ou de course / 7 km de course
Tarif : 7 euros ou don libre
Jauge maximale : 300 participants
Conditions de participation : Remplir régler et adhérer à l’inscription numérique avec retrait de dossard

S’INSCRIRE !

 

N’hésitez pas à suivre les projets de l’association UNISSE sur Instagram @asso.unisse.