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L’URN et le CHU deviennent ambassadeurs du don d’organes

Ce vendredi 17 octobre, l’université de Rouen Normandie et le CHU de Rouen ont officialisé ensemble leur engagement en devenant établissements ambassadeurs du don d’organes. Au cours d’une matinée de rencontres et de tables rondes qui a permis d’en apprendre plus sur cet important sujet de société et de santé publique, une charte a été signée par le président de l’URN Franck Le Derf et la directrice générale du CHU de Rouen Stéphanie Decoopman.

Tout au long de la semaine, le CHU de Rouen et l’Université de Rouen Normandie se sont mobilisés autour de cette cause essentielle qu’est le don d’organes, un acte de solidarité et de citoyenneté qui sauve chaque année de nombreuses vies. En devenant ambassadeurs du don d’organes, les deux établissements publics normands ont trois objectifs : sensibiliser les citoyens, étudiants et professionnels, fédérer les acteurs du territoire, et promouvoir une véritable culture du don d’organes.

Lors de la matinée de réflexion et de discussion, ouverte à tous, à la Maison de l’Université qui s’est soldée par la signature d’une charte, tous les intervenants ont fait preuve d’une volonté commune de faire vivre durablement la culture du don sur le territoire. Après des discours institutionnels, ce sont des personnes qui vivent le don d’organes au quotidien qui ont abordé le sujet. Ce sont à la fois des chercheurs en santé, droit, psychologie, philosophie, économie, ou des personnes ayant vécu ce don dans leur chaire qui ont pris la parole.

Ils parlent de cette signature

Franck Le Derf, président de l’université de Rouen Normandie

« Aujourd’hui nous faisons un geste fort, un geste concret, et surtout un geste hautement symbolique. Le ruban vert qui accompagnera nos campus est reconnu à l’international comme le symbole de ce mouvement de solidarité et de vie. Avec ses 35 000 étudiantes et étudiants, notre Université forme chaque jour des citoyens responsables et engagés. Mais former ne suffit pas, nous avons aussi la responsabilité d’agir, de promouvoir le don et de mobiliser notre communauté. Aujourd’hui, nous noterons que l’Université peut-être une actrice de santé publique et de citoyenneté, aux côtés du CHU et des associations ».

 

Driss Bennis, directeur générale adjoint du CHU de Rouen

« La question du don d’organes fait évidemment appel à des notions qui relèvent de l’intime et à une forme d’éthique de l’humanité pour chacun d’entre nous. Éthique de l’humanité qui nous engage tous parce que nous devons tous être donneur car nous pouvons tous être receveur. En 2024, le CHU de Rouen a réalisé 40 prélèvements d’organes pour 90 recensements de donneurs, mais également 114 de cornées, 18 de vaisseaux artériels, 4 d’épidermes. En parallèle ce sont 95 greffes rénales qui ont été réalisées, 14 greffes cardiaques, 354 greffes de cornées. Nous sommes sur une activité qui est importante ».

 

Sandrine Coëffier, représentante du collectif Greffes+ – association Gregory Lemarchal

« Ce label Ambassadeur du don d’organes n’est pas qu’une simple distinction. Il reconnaît un engagement collectif humain exigeant. Il honore le travail quotidien des équipes de coordination hospitalière dont l’action souvent dans l’ombre permet à l’espérance de renaître chez les familles et les patients. Vous êtres les artisans discrets mais essentiels de ce lien fragile entre le geste de don et l’espoir d’une seconde vie ».

 

Benoît Averland, directeur du prélèvement et de la greffe d’organes et de tissus – Agence de la biomédecine

« Ce qui est aujourd’hui le symbole de don d’organes c’est un lien. Le lien entre plusieurs lieux. Nous sommes aujourd’hui à l’Université, qui est en lieu de savoir, un lieu d’enseignement, de partage et de transmission. Nous ne sommes pas loin de l’hôpital qui est un lieu de soin, un lieu de savoir être et de prise en charge de l’autre. Et nous sommes également dans la cité, qui est dans notre représentation scoliotique très ancienne, une place qui est un lieu de rassemblement ».

 

Caroline Dutarte, première adjointe de la ville de Rouen

« Offrir la vie quand tout semble perdu, c’est sans doute le plus beau geste d’humanité. Et c’est ce geste-là que nous honorons aujourd’hui à l’occasion de cette journée mondiale du don d’organes et de la greffe. Je veux saluer le travail exceptionnel des équipes du CHU, de l’Université et de la fondation Greffes+ dont l’engagement fait la différence chaque jour. Et redire ici, la fierté pour Rouen de marcher à vos côtés. Une ville de santé, de solidarité et d’humanité, c’est ce que nous voulons. Merci à tous pour votre engagement. Ensemble, sauvons des vies car chaque jour compte, chaque don compte ».

 

Philippe Romac, directeur départemental de la Seine-Maritime de l’ARS (Agence régionale de santé)

« C’est une santé qui est fondée sur la solidarité, la proximité et la mobilisation de tous. Les enjeux du don d’organes rejoignent beaucoup d’autres enjeux en santé : le vieillissement de la population, les maladies chroniques. Nous avons donc ce défi du don d’organes et de la mobilisation de tous. L’Université permet un message de transmission auprès des jeunes générations pour développer cette culture, cette connaissance. Il faut mieux faire connaître cet enjeu, cette responsabilité citoyenne. Tout comme notre système de santé, notre engagement collectif repose sur une idée simple et forte que Maylis de Kérangal a formulée dans Réparer les vivants : « Le don d’organes n’est pas simplement un acte médical, c’est un acte de fraternité. Il faut une infinité de geste pour réparer les vivants. » ».

 

Date de publication : 20/10/25