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Ce projet pluridisciplinaire auquel participent plusieurs chercheurs de l’Université de Rouen Normandie (cf. tableau ci-après) a été retenu par l’Agence Nationale de la Recherche (ANR) pour un financement de 2022 à 2026.

Coordonné par Pascale Ezan (Université Le Havre), il fédère 20 chercheurs issus de 5 laboratoires de 4 Universités Françaises : en marketing (Laboratoire NIMEC, Universités de Rouen et Le Havre), en santé publique (Laboratoire INSERM-ADEN, Université de Rouen), en sociologie de l’alimentation (Laboratoire DYSOLAB, Université de Rouen), en psychologie (Laboratoires DIPHE, Université de Grenoble) et en sociologie numérique (Laboratoire CNRS/PACTE, Université de Nantes).

Contexte

Le projet ALIMNUM s’intéresse à un enjeu de santé publique majeur : l’étude de la détermination de nouvelles pratiques alimentaires chez les étudiants (18-25 ans), population rencontrant un taux élevé de troubles du comportement alimentaire (TCA), associé à des facteurs de comorbidité divers (addictions…). Si les déterminants sociaux, psychosociaux, et culturels des pratiques alimentaires ont pu faire l’objet de recherches financées en santé publique au moyen d’études par cohortes, le lien entre pratiques numériques et pratiques alimentaires à risques centrées sur cette population a été peu investigué. Pourtant, les études montrent que les étudiants présentent une forte sociabilité numérique. En particulier, ils fréquentent massivement des communautés numériques « healthy », prônant le « manger sain » et l’adoption de modèles corporels spécifiques. L’impact de ces nouvelles communautés numériques sur les pratiques alimentaires et corporelles des étudiants, et leur rôle dans les prises de risques nutritionnels sera investigué dans le cadre de ce projet conduit par un consortium pluridisciplinaire composés de spécialistes des comportements numériques des jeunes (NIMEC), de socio-anthropologues reconnus dans le domaine de la santé, de l’alimentation, et du genre (DysoLab), de chercheurs en santé publique et en nutrition (INSERM/ADEN) et de psychologues cliniciens (DIPHE) dont les travaux sont centrés sur les TCA.

Objectifs

Dans le prolongement des réflexions déjà opérées par le consortium dans le cadre de deux études  (PREFIT 2019 – Danone et FRM ; ALIMFIT – RIN Normandie, 2020), le projet ALIMNUM a pour ambition d’interpréter et de mesurer l’impact de la sociabilité numérique sur les pratiques nutritionnelles, dans une approche socio-anthropologique de compréhension des représentations liées en termes d’alimentation, d’image du corps et dans une perspective de santé publique d’analyse des effets de bascule de ces comportements et de leurs conséquences nutritionnelles et médicales sur la prévention de possibles pathologies.

Le projet ALIMNUM se décline en trois workpackages (WP). Il s’agira de documenter les processus de construction d’une nouvelle sociabilité alimentaire via le numérique chez les étudiants (WP1), comprendre la construction de ces nouvelles figures de mangeurs influencées par des communautés numériques et caractérisée par le contrôle de soi, le manger sain et des pratiques physiques normées (WP2), déterminer les conséquences de ces nouvelles pratiques sur la prise de risques en matière alimentaire (WP3).

Méthodologie

Des méthodologies mixtes quantitatives (questionnaires auto-administrés, collecte de données issues des réseaux sociaux, modélisations statistiques) et qualitatives (entretiens semi-directifs, focus groups, analyse des contenus web, expérimentations) croisées avec des approches cliniques (études par cohortes, entretiens cliniques) seront mises en œuvre. Les données collectées feront l’objet d’une analyse interdisciplinaire à chaque stade du projet pour produire des livrables non-segmentés.

Impact et retombées du projet

Le projet ALIMNUM vise à apporter une analyse approfondie de la contribution des communautés virtuelles sur les pratiques alimentaires des étudiants et de leur impact sur les risques d’entrée en TCA. Le but est de proposer une gestion anticipée de ce risque grâce à un outil de dépistage : le DB SCOFF. Les retombées du projet se situent donc au confluent de questions sanitaires et sociétales importantes : d’un côté, permettre un dépistage plus précoce et une mise en place de mesures préventives contre les TCA, et d’un autre réduire l’impact socio- économique négatif des TCA sur les trajectoires de formation, professionnelles et intrafamiliales des étudiants. Le projet s’inscrit dans une perspective internationale de structuration d’une communauté pluridisciplinaire de chercheurs spécialistes de ces questions permettant de produire des comparaisons et des analyses à plus grande échelle.

Consortium du projet ALIMNUM

PARTENAIRE NOM ET PRENOM EMPLOI ACTUEL / DISCIPLINE
NIMEC Le Havre EZAN Pascale PU Sciences de Gestion
NIMEC Le Havre FERREIRA Marina MCF Sciences de Gestion
NIMEC Le Havre HOELLARD Emilie MCF Sciences de Gestion
NIMEC Le Havre DAVID Maxime Docteur en Sciences de Gestion
INSERM / ADEN DECHELOTTE Pierre PU PH, Nutrition
INSERM / ADEN TAVOLACCI Marie-Pierre MCU PH Médecin épidémiologiste
INSERM / ADEN LADNER Joël MCU PH Santé Publique
INSERM / ADEN ACHAMRAH Najate Médecin Nutritionniste
INSERM / ADEN BAGUET Alexandre Psychiatre Addictologue
INSERM / ADEN Recrutement Septembre 2021 Doctorant
INSERM / ADEN / NIMEC GATE Mathilde IGE
DYSOLAB COHEN Patrice PU Anthopologie
DYSOLAB DEVINEAU Sophie PU, Sociologie
DYSOLAB Recrutement en septembre 2021 MCF, Sociologie du numérique
DYSOLAB BELLEMCHOMBRE Laura Doctorante financée
DYSOLAB FELIU François IGE
NIMEC Rouen ROUEN-MALLET Caroline MCF Sciences de Gestion
NIMEC Rouen MALLET Stéphane MCF Sciences de Gestion
DIPHE SHANKLAND Rebecca MCF Psycho-clinique
DIPHE BLOIS DA CONCEICA Stéphanie MCF psychologie
DIPHE HALLEZ Quentin MCF psychologie
DIPHE TURGON Roxane Doctorante financée
CHU Clermont-Ferrand FLAUDIAS Valentin Psychologue coordinateur centre Référent TCA Auvergne

Date de publication : 27/01/22