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La santé des étudiants au cœur d’une enquête

Pendant la période de pandémie de covid-19 et les confinements qui en ont découlé, des problèmes de santé majeurs chez les étudiants ont été mis en exergue. Accès au soin, dépression, malbouffe, psychotrope… les étudiants sont concernés par une multitude de soucis de santé. C’est une des raisons pour laquelle l’ARS (Agence régionale de Santé), l’OR2S (Observatoire Régional de la Santé et du Social), l’ORS-CREAI (Observatoire régional de santé – Centre régional d’études, d’actions et d’informations en faveur des personnes en situation de vulnérabilité), la Région Normandie ainsi que les universités de Caen, Le Havre et Rouen se sont associés pour organiser une grande enquête à destination des étudiants normands. Alors que la version 2023 est lancée, les résultats de celle de 2022 viennent d’être communiqués.

« Cette enquête a été commandée par l’ARS », », explique Céline Daniel, responsable de l’OVEFIP (l’observatoire de la vie étudiante, des formations et de l’insertion professionnelle) de l’université de Rouen Normandie. « L’ARS a ensuite confié l’organisation du dispositif aux observatoires régionaux de santé et les trois universités normandes participent aux différentes étapes : de la conception du protocole à la valorisation des résultats. Les étudiants ayant des pratiques un peu différentes de celles d’autres jeunes, les universités apportent une connaissance sur l’environnement universitaire et les étudiants en complément de l’expertise de l’ARS et des ORS en matière de santé ».

Une multitude de thématiques

Quand on évoque la santé de étudiants, il ne faut pas forcément penser uniquement à la médecine, à l’accès au soin et aux médicaments. Le sujet est beaucoup plus vaste, comme continue de l’expliquer Céline Daniel : « Les thématiques sont notamment la qualité de vie, les activités physiques, l’alimentation, l’état de santé général ou encore la santé sexuelle. Ces thèmes vont revenir chaque année ». L’enquête santé a en effet vocation à être conduite chaque année afin de continuer de cibler au mieux les besoins des étudiants. Mais pour chacune d’elle, une thématique nouvelle sera mise en avant. « L’an dernier, nous avons choisi la thématique de l’accès et du renoncement aux soins. Ce sujet est particulièrement présent dans la population étudiante, notamment pour des raisons financières. Cette année, nous allons aborder la santé mentale, parce que l’enquête réalisée l’an dernier a mis en évidence des choses relativement inquiétantes ».

Une enquête, mais pourquoi ?

Les objectifs de cette enquête sont multiples et différents selon le service qui s’en empare. « Pour l’ensemble des personnels de l’université, nous cherchons à avoir une meilleure connaissance de l’état de santé des étudiants et des besoins qu’ils peuvent avoir », reprend Céline Daniel. « Pour le SUMPPS (Service universitaire de médecine préventive et de promotion de la santé), cela peut permettre de confirmer des hypothèses qu’il pourrait avoir. Cela peut permettre de mettre en évidence des problèmes qui n’ont pas été perçus ou encore permettre d’axer les actions de prévention sur des sujets précis qui seront importants pour les étudiants ».

Mais pour que l’enquête soit la plus complète possible et que les meilleures conclusions en soient tirées, il faut qu’un maximum d’étudiants y participent. L’enquête santé 2023 vient d’être lancée et l’OVEFIP espère qu’un grand nombre d’étudiants de l’université de Rouen Normandie y participeront. « Cette enquête donne la parole aux étudiants parce qu’ils sont les seuls à pouvoir faire remonter l’information. Plus ils sont nombreux, plus les résultats ont une signification statistique et plus on a une représentation juste de leur état de santé », conclut Céline Daniel.

Date de publication : 07/03/23