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L’interview Folk : entretien avec le songwriter Piers Faccini

Confinement oblige, tous les spectacles de la Maison de l’Université sont annulés jusqu’à nouvel ordre dont celui de l’auteur-compositeur franco-italien, Piers Faccini. Cependant, vous pouvez retrouver l’interview qu’il nous a accordée à l’occasion de son concert, initialement prévu le 24 mars.

  • Votre dernier passage à la Maison de l’Université remonte à 2016, où vous aviez présenté en duo avec Vincent Segal (violoncelliste) un album de reprises. Suite à la publication de votre nouvel EP Hear my voice quelle proposition musicale allez-vous offrir au public de la MdU ?

 

Suite à la sortie de mon dernier EP Hear my voice (NDLR : 4e album issu d’une collection autour des songwriters), j’ai décidé de me concentrer sur un répertoire folk et intimiste en reprenant les quatre morceaux de cet EP et en piochant dans mes précédents albums. Je vais à l’essentiel du songwriting, en acoustique, pour garder cette intimité et partager avec le public l’amour que j’ai de cette musique. Sur scène, je serai accompagné d’une violoncelliste et une violoniste pour une rencontre à trois voix. Cordes et voix se prêtent divinement bien à ce répertoire.

 

  • D’où proviennent vos inspirations musicales ? Quel est l’album qui vous a inspiré dans votre carrière artistique ?

 

Pour moi, l’inspiration est très variée. J’ai les références traditionnelles du folk anglophone en allant de Joni Mitchell à Leonard Cohen, en passant par Bob Dylan, Nick Drake ou John Martyn. Mais la particularité de ma musique est, depuis plus de 20 ans, de mélanger ce répertoire aux musiques du monde. Je creuse beaucoup dans cet univers, qui n’est pas associé aux guitares folks et à l’anglais pour m’inspirer et composer.

Un des premiers albums qui m’a fait changer de cap lorsque j’avais 18 ou 19 ans, c’est la découverte d’un grand bluesman du Mississippi : Skip James, un grand poète, auteur compositeur, de la tradition blues. C’est en découvrant ses enregistrements à la fin de sa carrière que j’ai eu un coup de cœur, notamment avec l’album Today.

 

  • La Maison de l’Université accueille aussi bien les arts vivants que les arts visuels. Votre art s’inscrit également sur ces deux versants. Comment conciliez-vous vos deux passions ?

À la fin des années 80, j’ai fait les Beaux-Arts à Paris, où je n’y suis resté qu’un an et demi pour découvrir les bases de la peinture, et ensuite devenir autodidacte. Ma base classique se définit à travers le travail du nu, de l’anatomie, de la perception. À côté, j’écrivais mes chansons, mais je me disais qu’il fallait se concentrer sur la peinture parce qu’on ne peut pas faire deux choses sérieusement.

J’ai gardé ce principe à l’esprit jusqu’à mes 20 ans, où j’ai réconcilié l’idée d’être peintre, plasticien et musicien. J’ai jonglé entre les deux pendant des années pour gagner ma vie. Et notamment lorsque je vivais à Londres dans les années 90 où je vendais bien mes peintures. Ensuite, l’opportunité de réaliser un album s’est offerte à moi et 16 ans plus tard, je suis toujours sur le devant de la scène musicale.

Avant, j’étais un peintre qui jouait de la musique et aujourd’hui je suis plutôt un musicien qui fait de la peinture.

 

  • Est-ce vous qui avez réalisé la pochette de votre dernier EP ?

 

En fait, tout ce qu’on voit sur les albums, la vidéographie, les animations de mon label, sont mes réalisations.

La création et le lancement de mon label Beating Drum, en 2013 m’ont donné l’occasion d’avoir la liberté de décliner tous les projets musicaux avec une vraie charte graphique et visuelle. Je m’épanouis autant dans la composition musicale que dans la direction artistique de mes projets.

 

Retrouvez l’univers Piers Faccini : https://www.piersfaccini.com/

Le label Beating Drum : https://www.beatingdrumrecords.com/

Date de publication : 25/03/20